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dimanche 21 mars 2010
Un décret (n°2010-233) du 5 mars 2010 vient d’aménager les formalités requises en matière de preuve des exportations de biens bénéficiant de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et plus particulièrement les dispositions de l’article 74 de l’annexe 3 du Code général des impôts. Les modifications concernent les livraisons exonérées de TVA ainsi que le mode de preuve de l’exportation pour les envois de marchandises effectués par La Poste.
Livraisons exonérées de TVA
Désormais, les livraisons réalisées par les assujettis et portant sur des objets ou marchandises exportés sont exonérées de la TVA à condition que :
l’assujetti exportateur, lorsqu’il ne tient pas habituellement une comptabilité permettant de déterminer son chiffre d’affaires, inscrive les envois sur le registre prévu au 3° du I de l’article 286 du Code général des impôts ;
l’assujetti exportateur établisse pour chaque envoi une déclaration d’exportation, conforme au modèle donné par l’administration et détienne à l’appui de sa comptabilité ou du registre prévu au a l’exemplaire numéro 3 de la déclaration d’exportation visé par l’autorité douanière compétente.
Lorsque la déclaration d’exportation est établie dans le cadre de la procédure électronique, il produit la certification de sortie délivrée par le bureau d’exportation. Toutefois, lorsque la sortie du territoire communautaire effectuée à partir de la France est réalisée par l’entremise d’un intermédiaire agissant au nom et pour le compte d’autrui désigné comme expéditeur des biens sur la déclaration d’exportation, ou lorsque des opérateurs interviennent dans une livraison commune de marchandises à l’exportation, ou en cas de groupage, les assujettis exportateurs qui ne figurent pas dans la rubrique exportateur de la déclaration en douane mettent à l’appui de leur comptabilité ou du registre prévu ci-dessus, un exemplaire de leurs factures visées par la personne habilitée ou autorisée à déclarer en douane et annotées des références permettant d’identifier la déclaration en douane correspondante.
Lorsque l’intermédiaire est habilité ou autorisé à déclarer en douanes et a obtenu de l’administration des douanes et droits indirects un agrément spécifique à la procédure du dédouanement des envois express, l’assujetti exportateur met à l’appui de sa comptabilité ou du registre prévu ci-dessus, le document comportant tous les éléments d’information requis par l’administration, qui lui a été remis par cet intermédiaire.
dans les cas où l’assujetti exportateur ne produit pas les justificatifs requis et, à l’exclusion des opérations mentionnées aux quatrième à huitième alinéas du I de l’article 262 du Code général des impôts, il mette à l’appui de sa comptabilité ou du registre mentionné au a l’un des éléments de preuve alternatifs ci-après, pour justifier de la sortie des biens expédiés vers un pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, un territoire mentionné au 1° de l’article 256-0 du Code général des impôts ou un département d’outre-mer :
la déclaration en douane authentifiée par l’administration des douanes du pays de destination finale des biens ou une attestation de cette administration accompagnée, le cas échéant, d’une traduction officielle ;
tout document de transport des biens vers un pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, un territoire mentionné au 1° de l’article 256-0 du Code général des impôts ou un département d’outre-mer ou tout document afférent au chargement du moyen de transport qui quitte la Communauté européenne pour se rendre dans le pays ou le territoire de destination finale hors de la Communauté ;
tout document douanier visé par le service des douanes compétent et utilisé pour la surveillance de l’acheminement des biens vers leur destination finale hors de la Communauté, lorsqu’il s’agit de biens soumis à des contrôles particuliers ;
les documents mentionnés à l’article 302 M du Code général des impôts, émis sur support papier ou transmis par voie électronique dans le cadre du système d’informatisation du suivi des mouvements de produits soumis à accises visés par le bureau des douanes du point de sortie de la Communauté ou de tout autre élément de preuve alternatif accepté par l’administration chargée de la surveillance des mouvements de produits soumis à accises ;
pour tous les produits autres que ceux soumis à accises et lorsqu’il s’agit d’une livraison effectuée dans les conditions prévues au premier alinéa du 2° du I de l’article 262 du Code général des impôts, une déclaration du transporteur ou du transitaire qui a pris en charge les biens, accompagnée de la preuve du paiement des biens par le client établi dans un pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, un territoire mentionné au 1° de l’article 256-0 du Code général des impôts ou un département d’outre-mer.
La preuve de l’exportation pour les envois de marchandises effectués par La Poste
Pour les envois de marchandises effectués par La Poste, la preuve de l’exportation est apportée par un exemplaire de la déclaration en douane CN23. Toutefois, lorsque la valeur de l’envoi postal excède 8.000 euros, l’assujetti exportateur peut également détenir à l’appui de sa comptabilité ou du registre prévu ci-dessus le document administratif unique.
Toutes vérifications utiles sont effectuées à la sortie des objets ou marchandises par le service des douanes, et chez les assujettis exportateurs et les personnes habilitées ou autorisées à déclarer en douane par les agents du service compétent, auxquels doivent être représentés les registres et factures prescrits par le présent article ainsi que, le cas échéant, toutes autres pièces susceptibles de venir à l’appui des énonciations desdits documents.
Les livraisons de biens d’avitaillement effectuées soit directement, soit en sortie d’un régime suspensif mentionné au I de l’article 277 A du CGI, pour les besoins des navires visés au 6° du II de l’article 262 du même code, sont exonérées de la TVA, à condition que l’assujetti exportateur établisse pour chaque livraison une déclaration en douane conforme au modèle fourni par l’administration ou tout autre document en tenant lieu prévu par la réglementation douanière. L’assujetti exportateur conserve à l’appui de sa comptabilité ces documents, après avis du service des douanes chargé du contrôle de la mise à bord des biens.
Source : net-iris.fr